Raju dans sa boutique à Pondichéry

L'histoire des pashminas d'India Sampatti

J'ai toujours adoré les pashminas depuis un premier achat lors d'un séjour à Istanbul, il y a de cela une vingtaine d'années. Sur les étals du Grand Bazar, je découvrais une importante variétés d'étoles appelées "pashminas". Un des vendeurs m'avait invitée dans son étroite échoppe, où à l'abri des regards derrière un rideau, il m'avait raconté l'histoire du pashmina véritable (un cachemire très fin) et appris à faire la différence avec les autres étoles "pashminas" en matière synthétique, en viscose ou encore en laine... Je lui avais acheté mon premier vrai pashmina, en cachemire pashmina donc, que j'ai beaucoup portée et que je porte encore.

Lors de mon premier voyage en Inde, au tout début de mon projet de boutique, je devais renouer avec mon goût pour les pashminas au gré d'une rencontre inattendue.

Je me trouvais à Pondichéry et nous étions à la veille de mon retour en France. J'étais un peu déçue car je n'avais pas trouvé dans cette ville enchanteresse de belle boutique d'artisanat, et cela malgré la visite systématique de toutes les adresses indiquées par mon guide. J'étais partie pour dîner dans le restaurant végétarien près de mon hôtel mais comme il était bondé, j'étais partie en quête de ces petites bananes dont je raffolais auprès du marchand ambulant au coin de ma rue. Ne le trouvant pas, je décidais de m'aventurer dans les ruelles avoisinantes dans l'espoir d'en trouver un autre ; c'est là que je fis une découverte salutaire : la boutique de Raju, un indien originaire de Rishikesh dans l'Uttarakhand, un état montagneux frontalier du Népal et du Tibet.

À peine la porte franchie, je fus saisie par la beauté et la sérénité qui se dégageaient du lieu. Derrière son étal, le vendeur servait une indienne accompagnée de sa fille. Je demandais s'il fallait que je me déchausse comme le veut la tradition et ce premier contact devait se prolonger pendant 2h après le départ des deux clientes. Je l'interrogeais sur ses pashminas, il me raconta son parcours de 24 ans dans le textile, l'histoire de la boutique, fermée pendant le confinement qu'il avait sauvé en décidant de cuisiner et de vendre des plats à emporter dans la rue ! Je découvrais une belle personne avec qui j'échangeais sur la spiritualité, le travail ou encore l'éducation des enfants. Nous sommes devenus amis et il est aujourd'hui mon fournisseur de Pashminas.

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